Mieux que les médicaments : la patience |
C'est l'occasion de raconter comment ça se passe quand on tombe malade aux États-Unis, que l'on n'est pas résident mais de passage...
Comme tout le monde le sait, les États-Unis possèdent l'un des systèmes de santé les plus chers
J'en veux pour preuve la pointe de colle et le sparadrap (une mini-bandelette de Steri-Strip) que mon Mini-K. 1 a reçu il y a 3 semaines suite à une mauvaise chute sur le front, à l'école. USD 2'400.-- de frais médicaux, avec une réduction de 50% pour "personnes non-assurées". Nous l'avons amené à l'hôpital pédiatrique d'Oakland et il a été vu par une interne en pédiatrie pendant maximum 10 minutes. Celle-ci lui a mis la pointe de colle et le sparadrap, avant que son chef de clinique ne vienne vérifier la qualité de son travail pendant maximum 15 secondes.
Pour en revenir à la varicelle : c'est moche, c'est ennuyeux, c'est parfois douloureux, mais ça passe assez vite. Mais ici, tous les enfants de moins de 18 mois souhaitant aller à la garderie ou à l'école doivent se faire vacciner contre la varicelle.
Les Minis-K. ont donc attrapé leurs premiers boutons au contact d'une personne atteinte de zona dans la famille. Temps d'incubation : 2 semaines. Nous avons dû immédiatement retirer Mini-K. 1 de l'école et rester avec Mini-K. 2 à la maison pendant plusieurs jours. Rester à la maison pendant plusieurs jours quand on est à l'étranger, avec un magnifique temps estival dehors = un vrai supplice. Mais, impossible de sortir, car on est non seulement susceptible de beaucoup transpirer (et entraîner une infection des boutons), mais aussi de contaminer d'autres enfants ou personnes au système immunitaire fragile. Bien qu'en Suisse la varicelle soit traitée comme une maladie bénigne, il vaut mieux éviter de la répandre pour rien.
Ici, le pédiatre nous a recommandé de ne donner aucun médicament et de ne rien appliquer sur la peau, sauf un peu de lotion Calamine (pas d'équivalent en Suisse) et éventuellement, du Tylenol (en Suisse : Dafalgan) contre la fièvre. Mais, surtout, de donner plusieurs bains par jour aux enfants et de bien sécher leur peau en tamponnant. Si des démangeaisons apparaissent, leur donner du Benadryl en solution orale, mais en principe, s'agissant d'une maladie virale, il suffit d'attendre qu'elle passe. Et je note en passant que pour les enfants aux États-Unis, il n'y a quasiment pas de suppositoires : que des sirops à boire, bien sucrés, aux arômes de cerises, fraises, orange... !
Pour retourner à l'école, un certificat médical était obligatoire. Nous avons donc pris rendez-vous dans un centre médical pédiatrique de Berkeley. J'ai dû passer une demie heure au téléphone pour faire enregistrer mes enfants auprès du service, en donnant leurs noms, adresses, contacts, etc. Ensuite, par chance, un rendez-vous a été possible le jour même. Un pédiatre nous a été attribué, le Dr Ralph Berberich. Un gentil pédiatre, qui savait même parler français. Il a certifié que les Minis-K. n'étaient plus contagieux et pouvaient retourner à l'école. ils n'avaient plus du tout de fièvre, les boutons avaient séché.
Ceci dit, même si les deux petits ont moins de 3 ans et que la maladie est censée frapper moins fort que chez des enfants plus grand, c'était assez impressionnant : des boutons partout, y compris dans la bouche, sur le cuir chevelu et les parties génitales (et évidemment sur la plaie au front de Mini-K. 1). Apparemment, ce n'est pas douloureux, mais assez gênant. L'avantage avec de jeunes enfants, c'est qu'il n'y avait quasiment pas de pus (donc pas de croûtes immondes ou de boutons qui peuvent "exploser" si on les touche) et qu'ils n'ont pas le réflexe de se gratter...
J'ai quand même bien réussi mes examens, avec des histoires de drones et de paparazzis... Et finalement, ce n'est pas si mal que ça, de savoir que mes deux Minis-K. sont désormais immunisés contre la "vérole du poulet".
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