Kickstarter... quand on commence, on ne s'arrête pas

Je me rappelle bien du premier projet que j'avais "backé" (soutenu) sur Kickstarter, en 2012. Grande adepte de jeux de plateaux, j'avais été entraînée avec enthousiasme par la campagne pour le jeu D-Day Dice, un jeu avec plein de dés sur le thème du Débarquement en Normandie à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Puis, il y a eu diverses campagnes, plus ou moins satisfaisantes, certaines n'étant qu'un moyen pour certaines maisons d'éditions (de jeux de société) de prendre un minimum de risque en se faisant un peu de publicité sur BoardGameGeek.

Mais, qu'est-ce que Kickstarter ? Il s'agit d'un des premiers, sinon du premier site au monde, de financement participatif. En clair, une plateforme où les internautes peuvent soutenir les projets qui les attirent en promettant de verser un montant déterminé avant qu'ils ne se réalisent. On trouve des projets dans tous les domaines : art, mode, informatique, littérature, etc. Les initiateurs des campagnes doivent indiquer quel montant ils visent pour réaliser leur projet et quand ce montant est atteint, le projet est censé se réaliser dans les délais indiqués. Si cela est souvent vrai, il y a bien sûr eu quelques ratés et des arnaques (comme celui du beef jerky de boeuf de Kobé...).

C'est un moyen assez peu risqué (pour autant que l'on utilise un minimum de précautions) d'investir dans des projets auxquels on croit et soutenir des startups avec des idées incroyables. Pour nous remercier, celles-ci proposent souvent des petites récompenses et des "stretch rewards" quand certains paliers sont franchis en terme de financement.

Actuellement, les campagnes sont de plus en plus professionnelles. Souvent confiées à des agences de communication spécialisées, les campagnes ne font plus dans l'improvisation. Parmi les dernières campagnes auxquelles j'ai participé, on trouve notamment celle pour le sac à dos Slicks, un sac à dos assez ingénieux, mais dont la publicité ressemble à celle de centaines d'autres produits vantés sur le site... On perd un peu de la spontanéité et de l'engouement des débuts, mais on y trouve toujours des perles. Je vais partager avec vous mes quatre derniers coups de cœur :

Apprendre à coder dès 3 ans, sans écran

La programmation façon Montessori (© Cubetto)

Ah là là, j'adore ce projet !!! (Si je pouvais ajouter encore quelques points d'exclamation, je le ferais, haha). J'avais déjà expliqué pourquoi je tenais à éloigner mes enfants de tous écrans (enfin, presque tous !), mais étant moi-même une programmeuse dans l'âme, je ne pouvais pas passer à côté de ce projet audacieux et très bien conçu. Le tout avec du bois dedans, quelque chose d'incroyable pour un jouet qui aurait pu être réalisé uniquement de plastique... Donc, il faut que les petits dirigent leur Cubetto, vers une case précise, sur une carte, en s'aidant du programme adéquat, une planche qu'ils doivent recouvrir des bonnes instructions : des flèches de direction, des fonctions particulières... Certes, c'est plus limité qu'un Thymio mais ce n'est pas comparable à mon avis, puisqu'il s'agit vraiment d'une initiation à la programmation. Bon, bon, suis tellement fan que j'aurai même mon nom inscrit au panthéon de Cubetto, avec le t-shirt et tout le reste, alors...

Regardez la vidéo et dites-moi ce que vous en pensez :

Couverts comestibles

Oui, ça se mange aussi (© Edible Cutlery)

L'idée n'est pas nouvelle, mais celle-ci semble particulièrement ingénieuse, avec un mélange de céréales (riz, blé et sorgho) qui semble résister sans problème aux liquides et aux aliments plus solides, tout en étant fabriqués de façon respectueuse de l'environnement. Il n'y a que des cuillères, mais pourquoi pas finalement, pour remplacer toutes ces cuillères en plastique des glaciers et des cafetiers, qui finissent à la poubelle après juste quelques secondes à mélanger la boisson ?

Parapluies qui ne se perdront pas

Attention, n'oublie pas ton parapluie (ni ton téléphone) (© Davek)

J'utilise des parapluies Davek depuis plusieurs années et je ne peux plus utiliser d'autres marques... ceux-ci sont vraiment résistants, solides et de haute qualité, avec des finitions irréprochables, contrairement à tous les autres parapluies bon marché (et moins bon marché) achetés jusqu'à ce jour. La preuve, je les utilise toujours et ils sont encore en parfait état. Mais, un parapluie, ça s'égare. Il est facile de perdre un parapluie... alors Davek a lancé l'année dernière le parapluie qui vous alerte quand vous vous en éloignez trop. Le tout par synchronisation avec votre téléphone. Oui, encore un objet connecté de plus, mais peut-être des économies en vue pour les étourdis ? (En plus, le prix même avec frais de port est plus que correct pour un parapluie de cette qualité-là...)

Le câble USB qui ne s'emmêle pas

Le câble USB plat comme une carte (© Connex)

Quand j'ai découvert ce câble, je me suis dit "mais quoi, il n'existe pas encore ?", tellement cela me paraissait génial de simplicité. Le câble en silicone se présente comme une sorte de petite carte plate qui se déplie et reprend sa forme originelle toute seule. C'est tout bête mais vraiment intéressant, car ça se glisse partout, prend moins de place qu'une boule de câble emmêlée dans la poche, tout en s'étendant bien plus qu'un câble court. Les sociétés et les artistes peuvent même décorer leur câble de leur logo ou avec des dessins de leur choix. Le prix est malheureusement un peu trop élevé (quand je le compare à mes câbles Skiva combinés Lightning / Micro USB), ce qui me laisse espérer que l'initiant de cette campagne a soigneusement protégé son modèle et son brevet...